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Un weekend en Serie A : Retour sur la 20e journée

Younes

De retour de la Supercoupe en Arabie Saoudite, le Milan, la Juventus et surtout l’Atalanta n’ont pas fait mieux qu’un match nul. Naples en profite pour reprendre la tête en attendant que les matches en retard soient joués. Ce qui pourrait permettre à l’Inter, vainqueur à Venise, de redevenir leader.

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La tension a été à son comble durant cette journée © IMAGO / LaPresse

Le fait marquant :

Naples enchaine une cinquième victoire consécutive en battant Vérone 2-0, garde quatre points d’avance sur l’Inter (qui a deux matches en retard) et met désormais l’Atalanta (qui a un match en retard) à cinq points. Un bilan plus que positif pour Antonio Conte car cet été, bien peu de monde auraient parié qu’à mi-parcours son équipe serait en pleine lutte pour le Scudetto.

Mais c’est une situation "hors terrain" qui a mis Antonio Conte en colère, très en colère même. Il l’a annoncé en conférence de presse d’avant match: son meilleur joueur, le géorgien Khvicha Kvaratskhelia, a demandé à partir en ce mercato de janvier (à l’heure où nous écrivons ces lignes, son transfert au Paris Saint Germain pour 70 millions d’euros est en train de se finaliser). Une énorme déception pour Conte qui avait réussi à le convaincre de rester cet été et qui considère la décision du joueur comme un échec personnel.

La question est de savoir si ce départ va remettre en cause les ambitions du club en championnat : il est trop tôt pour le savoir. Niveau statistique, Naples sans Kvara ce sont trois matches, trois victoires, d'autant plus qu'on connait la capacité de Conte à souder un groupe. Une recrue au mercato semble toutefois indispensable et il sera sans doute très difficile de trouver un remplaçant avec autant de qualités de Kvara. À suivre.

Le reste en bref :

Simone Inzaghi savait qu’il allait devoir trouver les mots justes pour vite faire oublier à ses joueurs la défaite en finale de la Supercoupe (3-2 face au Milan après avoir mené 2-0). Même si le match a été plus compliqué que prévu sur le terrain de Venise, un service minimum avec un but de Darmian a permis aux nerazzurri d’enchainer une sixième victoire consécutive en Serie A (cinquième sans encaisser de but), et accessoirement de reprendre la deuxième place à l’Atalanta malgré encore deux matches en retard (face à Bologne et à Florence).

L’Inter aura eu le mérite d’ouvrir rapidement le score (16ème minute) grâce à Darmian qui reprend victorieusement un ballon dévié par Stankovic sur un tir de Lautaro. Le scénario parfait pour ne pas gamberger et dérouler comme l’Inter sait si bien le faire. Venise aura bien essayé de réagir mais se heurtera à une défense de fer. D’ici la confrontation directe à Naples le 2 mars, l’Inter a un programme très chargé avec ses deux matches à rattraper, la qualification directe en Ligue des Champions à valider, et un quart de finale de Coupe d’Italie face à la Lazio. Tandis que Naples n’a plus que le championnat comme seule préoccupation.

De retour d’Arabie Saoudite où elle s’est inclinée en demi-finale de Supercoupe face à l’Inter, l’Atalanta se devait de replonger immédiatement dans le championnat pour entretenir le rêve de Scudetto. Le match nul sur le terrain de l’Udinese sonne ainsi comme un premier coup d’arrêt, même si rien n’est perdu. Une bonne partie de l'avenir de la DEA va se jouer cette semaine, d'abord ce mardi avec le match en retard face à la Juventus, puis samedi soir face justement au Napoli.

Premier coup d’arrêt car au-delà de la mauvaise affaire arithmétique (deuxième nul consécutif), c’est aussi le deuxième match de suite où les hommes de Gasperini n’arrivent pas à marquer. Ils ont même été dominés par l’Udinese, emmené par un très bon duo d’attaque Thauvin – Sanchez. Inquiétude légitime donc pour Gasperini qui va affronter une semaine décisive avec une équipe qui ne semble pas au mieux.

Paolo Vanoli avait tenté de galvaniser ses joueurs dès vendredi au centre d’entrainement du Torino, avec l’aide de l’idole locale Ciccio Graziani en leur expliquant ce que voulait dire le derby pour le club et les tifosi. À l'aller, le Torino avait sorti un non-match avec une prestation sans envie, alors que cette fois il y a eu du mieux coté grenat. Un début de match délicat, avec d’abord une altercation entre le banc du Torino et Mc Kennie dès la 3ème minute (voir coté tribune) puis surtout avec l’ouverture du score immédiate de la Juve sur un exploit individuel de Yildiz (8ème minute) aurait pu assommer et faire gamberger les joueurs du "Toro" (la dernière victoire dans le derby de la Mole remonte à 2015). La réaction a été assez faible mais dans un premier temps face à une Juve qui n'a jamais vraiment cherché à enfoncer le clou. Et c’est sur un geste technique remarquable que le Torino trouve l’égalisation dans les arrêts de jeu de la première période. Tout était parfait dans le geste de Nikola Vlašić: la prise d’information, l’appel, le contrôle, la frappe sèche du coup de pied qui trouve le poteau intérieur de Di Gregorio.

À la reprise, on sent enfin le Torino vraiment entré dans son derby mais la Juventus se montre dangereuse, plus par des initiatives individuelles de Yildiz et Nico Rodriguez que par un vrai mouvement collectif. Le jeu se durcit et à la 55ème minute, une intervention du défenseur juventino Savona sur Karamoh déclenche une bagarre quasi générale avec les deux entraineurs qui rentrent même en contact (voir coté tribune). Ce derby sombre progressivement dans le non-match, le Toro sans guide, s’éteint et les deux équipes doivent se contenter d’un match nul. Le Torino n’a pas perdu et c’est déjà une bonne nouvelle tandis que la Juve ne se rassure quant à elle pas vraiment, en concédant un douzième match nul de la saison et va devoir intervenir au mercato (un défenseur central et un avant centre comme alternative à Vlahovic) si elle veut rester accrocher au wagon de la Ligue des Champions. 

La perf' collective:

Même si Bologne aura du se contenter d’un match nul sur son terrain face à la Roma, les hommes d’Italiano ont produit une heure de très bon football. Sur le but de l’égalisation, ou sur l’action qui a amené le penalty du 2-1, la capacité de Bologne à se projeter en contre a été vraiment impressionnante. En particulier les percussions de Benja Dominguez qui aura donné du fil à retordre au pourtant très expérimenté Gianluca Mancini. Et forcément plus la Roma essayait de pousser pour égaliser, plus Bologne réussissait à développer ce plan. Italiano commence enfin à trouver une organisation et avec le retour de son capitaine Lewis Ferguson, l'équilibre qui avait fait sa réussite l’an dernier sous les ordres de Thiago Motta.

La perf' individuelle :

Quand les tifosi de la Roma ont appris cet été que le club avait recruté Artem Dovbyk, ils étaient plein d’espoir: le meilleur buteur de la Liga avec Gérone (24 buts). Certes, au niveau du nombre de buts ils restent un peu sur leur faim (dix pour l’instant dont six en Serie A) mais par sa participation au jeu, l’international ukrainien impressionne. À Bologne, il a réalisé un travail de sape remarquable en mettant une pression continuelle sur la défense adverse. Il a également eu le sang froid pour transformer le penalty de l’égalisation dans les arrêts de jeu. Mais sa citation dans cette rubrique est aussi la conséquence logique d’un enchainement d’actions décisives. Fin décembre à San Siro face au Milan, où son contrôle orienté dos au but qui se transforme en caviar pour Dybala pour l'égalisation. Dimanche dernier dans le derby, où son jeu en appui dans le rond central a offert par deux fois un boulevard à Dybala : résultat deux buts de la Roma. S'il prend plus d’initiatives en cherchant plus souvent le tir, comme le lui demande Ranieri, les statistiques vont probablement aussi être au rendez-vous.

L’instant tactique :

Sergio Conceição n’a pas encore eu beaucoup de temps pour travailler avec son groupe à Milanello, mais on voit déjà sa patte dans ce Milan 2025. Fini le 4-2-3-1 de Paolo Fonseca, le portugais a mis en place un 4-3-3. Lors de la supercoupe, au-delà de la mise en place théorique, on a surtout vu un changement d’attitude avec un mouvement défensif beaucoup plus agressif, un pressing plus haut, ce qui a particulièrement perturbé l’Inter. Quand l’adversaire a le ballon, on a même observé un 5-2-3, qui met en valeur le jeune Jimenez par les nombreuses percussions sur son coté gauche. À noter enfin que l’on risque de voir un Milan qui s’attarde moins dans une construction lente au milieu de terrain et cherchera à « verticaliser » plus souvent.

Côté tribune :

Un derby de la Mole chaud bouillant à Turin ! L’arrivée au stade du bus de la Juventus a été particulièrement agitée avec de nombreux projectiles lancés sur son passage, fort heureusement sans conséquences.  Dès la troisième minute, Mc Kennie cherche à récupérer rapidement un ballon "retenu" par le banc du Torino ce qui déclenche une première altercation. À la reprise, une faute de Savona sur Karamoh fait lever les deux bancs, déclenchant une bagarre générale. Paolo Vanoli et Thiago Motta en viennent aux mains et sont expulsés. Entre temps dans les tribunes, la situation se tend dans le parcage juventino car de nombreux tifosi cherchent à quitter la tribune, obligeant le speaker à leur demander de ne pas quitter leur place. La rumeur dit que des ultras du Torino, pourtant interdits de stade "par précaution" la semaine précédant le derby, les attendaient pas loin.

Il fallait être courageux ce lundi soir pour affronter le froid polaire régnant sur Monza à l’occasion de la visite de la Fiorentina. On ne parle pas encore d’épidémie de gastro-entérite, mais au regard de la prestation calamiteuse de son équipe, le directeur sportif de la Fiorentina Daniele Pradé a déclaré que les joueurs qui avaient il male di pancia (mal au ventre, expression pour dire pas content, pas heureux) devaient le dire et s’en aller. Sale ambiance du coté de Florence !

La présentation de l’aigle Olympia, symbole de la Lazio, qui fait le tour du stade Olympique avant chaque match des romains, est un cérémonial qui risque de s’interrompre. Son fauconnier, Juan Bernarbè, n’a pas trouvé mieux que de publier une vidéo "très détaillée" suite à une intervention chirurgicale qu’il a subi aux parties intimes. Ce qui n’a pas du tout plu au club romain qu’il l’a licencié sans attendre via un communiqué officiel. Cette histoire à par contre fait beaucoup rire les tifosi des autres équipes...

Côté Suisse :

Yann Sommer : Deux énormes arrêts réflexes face à Venise pour sauvegarder la courte victoire de l’Inter. Enième clean-sheet de la saison.

Dan Ndoye (Bologne) : Mais où est passé le joueur virevoltant du début de saison ? On a presque l’impression qu’il n’a tout simplement pas envie de jouer !

Remo Freuler (Bologne) : Début de match compliqué pour le milieu de la Nati face à la Roma ; à la fois dans la phase défensive mais aussi à la relance. Progressivement il est entré dans son match, en amenant beaucoup de percussion sur le coté droit.

Noah Okafor n’a pas joué avec l'AC Milan face à Cagliari et pour cause : il était en partance pour Leipzig avant que son transfert ne capote finalement ce matin.

Simon Sohm (Parme) : À l’image de son équipe, il n’a pratiquement jamais réussi à s’exprimer face à une défense du Genoa agressive et bien en place. 

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