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Un weekend en Serie A : Retour sur la 18e journée

Younes

L’info du week-end, c’est l’éviction de Paulo Fonseca du poste d’entraîneur du Milan. En haut du classement, au regard de la configuration du match, l’Atalanta ramène un bon point de Rome mais est rejointe en tête par Naples, vainqueur de Venise. L’Inter, victorieuse à Cagliari, revient à un point du duo de tête avec un match en moins. Retour sur la 18ème journée de Serie A.

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Soirée cauchemardesque pour Paulo Fonseca, expulsé durant le match et licencié juste après... © IMAGO / Xinhua

Le fait marquant :

Paulo Fonseca n’est plus l’entraîneur du Milan, où il était arrivé cet été. Le match nul dimanche soir à San Siro (1-1 face à la Roma) lui aura été fatal, même s’il est possible qu’une victoire n’aurait pas changé son destin. Sous pression depuis son arrivée, il paie le prix d’un début de saison difficile des Rossoneri en championnat, actuellement 8èmes (avec cependant un match en moins), loin, très loin de la bataille pour le scudetto et déjà à 8 points de l’objectif minimum du club : une 4ème place synonyme de qualification en Ligue des Champions. Une victoire dans le derby face à l’Inter et surtout une brillante campagne en LDC face au Real Madrid lui auront seulement offert un peu de répit.

Face à la Roma, le Milan a ouvert le score rapidement grâce, une fois de plus, à Reijnders, mais la Roma a vite égalisé par Dybala. Si en première mi-temps le Milan a plutôt dominé, à la reprise, c’est la Roma de Claudio Ranieri qui a pris le dessus et aurait même pu l’emporter en fin de match avec plusieurs occasions, dont une très nette pour Lorenzo Pellegrini.

Le public de San Siro n’a jamais contesté Fonseca, mais a en revanche réclamé le départ du propriétaire du club, Gerry Cardinale. Sur le terrain, dans un match très tendu, Paulo Fonseca a été expulsé à la 43ème minute pour avoir contesté la décision de l’arbitre de ne pas siffler un penalty sur Reijnders. S’en est suivie une insulte envers ce même arbitre, un comportement qui ne ressemble pas au Portugais, toujours très modéré et courtois. Cela s’explique probablement par une issue qu’il avait déjà anticipée depuis quelques jours.

À la fin du match, dans une situation assez lunaire, il s’est présenté devant les médias, sans la présence d’un membre du club, affirmant qu’il n’était au courant de rien. Ce n’est qu’ensuite, en redescendant aux vestiaires, qu’on lui a annoncé son éviction, une nouvelle qu’il a confirmée en sortant du stade, interpellé par nos confrères de Sky Sport Italia. Disponible, souriant, bref : avec classe.

Le club n’a annoncé son départ que lundi matin, alors que Fonseca se rendait au centre d’entraînement de Milanello pour saluer les joueurs et le staff du club. En sortant, il s’est arrêté, toujours souriant, pour saluer les tifosi présents et les journalistes. Un dernier acte de grande classe.

C’est son compatriote portugais Sergio Conceição, qui avait quitté Porto cet été, qui le remplace. Lui qui connaît bien l’Italie, ayant remporté un scudetto en tant que joueur avec la Lazio en 2000, avant de rejoindre Parme puis l’Inter. Il fera ses débuts vendredi soir à Riyad à l’occasion de la demi-finale de la Supercoupe d’Italie face à la Juventus. Juventus où évolue son fils Francisco !

Le reste en bref :

Sur le papier, ce Lazio – Atalanta était vraiment très alléchant. Et on n’a pas été déçus. Superbe première mi-temps des Romains, récompensés à la demi-heure de jeu par l’ouverture du score de leur attaquant nigérian Dele-Bashiru. Les hommes de Baroni ont affronté le leader la tête haute, allant le chercher sur son propre terrain : pressing incroyable, intensité permanente, recherche systématique d’espaces disponibles entre les lignes adverses.

Mais en face, l’Atalanta a démontré qu’elle n’est pas leader de la Serie A par hasard. Dès la reprise, la Dea a repris le contrôle du match. Sans jamais rien lâcher, elle a fait preuve d’une belle maturité mentale et technique. Gasperini, à la manœuvre, a une nouvelle fois su lire parfaitement le match, effectuant les bons changements au bon moment. Et finalement, à la 88ème minute, l’Atalanta a été récompensée de ses efforts par l’égalisation de Brescianini, entré cinq minutes plus tôt, à la conclusion d’une action menée par Zaniolo, lui aussi entré en jeu à la 65ème minute.

La Lazio, forcément déçue par le résultat final, peut cependant être satisfaite de la prestation offerte à son public, qui l’a applaudi. L’Atalanta, elle, met certes fin à sa série de onze victoires consécutives en Serie A, voit Naples la rejoindre et l’Inter se rapprocher. Mais le résultat final reste positif et a de quoi relâcher un peu la pression sur les joueurs, ce qui n’est pas forcément pour déplaire à Gasperini.

L’Inter revient de terre sarde avec les trois points de la victoire et, peut-être surtout, un Lautaro Martinez un peu plus serein. Le capitaine interista, qui n’avait plus marqué depuis le 3 novembre face à Venise, a inscrit le deuxième des trois buts de l’Inter sur le terrain de Cagliari. Peu importe qu’il n’ait eu qu’à pousser le ballon au fond des filets, ou qu’il ait précédemment manqué l’immanquable. Pour un avant-centre, ne pas marquer peut provoquer une dépression sans fin, mais retrouver le chemin des filets ouvre soudainement des horizons dégagés.

La prestation de l’Inter a été excellente, surtout en deuxième période, avec un Barella meilleur homme du match, auteur des passes décisives sur le premier but (une tête gagnante de Bastoni) et le second (Lautaro donc). Et pourtant, Cagliari a tout tenté pour contrecarrer les plans milanais, résistant jusqu’à la pause avant de finalement s’écrouler face au rouleau compresseur interista.

L’Inter part donc en Arabie Saoudite pour la Supercoupe d’Italie consciente de sa force, avec en ligne de mire un premier trophée dans une année 2025 où elle aspire à aller au bout dans toutes les compétitions.

Naples a été sauvé à 10 minutes de la fin par Raspadori, annoncé sur le départ au mercato de janvier. Que dire de ce Napoli d’Antonio Conte, si ce n’est qu’à défaut d’être brillant, il est efficace. Avec cette fois une physionomie un peu inversée par rapport à ce qu’on a vu depuis le début de saison. On était habitués à un Naples ayant du mal à démarrer ses matchs mais passant à la vitesse supérieure à la reprise. Face à Venise, les Napolitains se sont rués à l’attaque dès le début, avec le trio Neres, Lukaku et Kvara à la manœuvre. Mais il est rapidement apparu que cela n’allait pas être simple face à une défense vénitienne bien en place et un Stankovic en état de grâce dans sa cage.

Si on ajoute à cela le penalty raté par Lukaku à la 36ème minute, il aura effectivement fallu attendre les changements de Conte en deuxième mi-temps (Raspadori à la place de Kvara et Politano pour Anguissa) pour libérer, dans un dernier souffle, un stadio Diego Armando Maradona résigné. Suffisant donc pour rejoindre l’Atalanta en tête du classement, avec un Raspadori en larmes, qui n’est peut-être finalement pas si sûr de partir en janvier.

La perf' collective:

L’Inter, au-delà de ses individualités, fait de son collectif une force incroyable. Encore une fois, à Cagliari, elle a démontré sa puissance, sa capacité à venir à bout de son adversaire en l’épuisant littéralement. Tout part d’une défense de fer, avec 23 clean sheets depuis le début de la saison. Progressivement, les hommes d’Inzaghi ont resserré l’étau sur leur victime du jour, Cagliari. On a vu, pour l’énième fois, une possession de balle toujours en mouvement, obligeant les Sardes à fournir un effort physique constant pour essayer de s’interposer, les précipitant dans une inéluctable capitulation par manque de ressources.

L’Inter prouve qu’elle est capable de reproduire une telle structure de jeu aussi bien à l’extérieur qu’à San Siro. La preuve : c’est sa cinquième victoire consécutive en déplacement sans encaisser le moindre but. Cela ne lui était plus arrivé depuis la saison 1966-67. Une force collective qui se reflète aussi à la finition, puisque ce sont désormais 15 joueurs de l’Inter qui ont marqué cette saison, aucun autre club des cinq principaux championnats européens n’a fait mieux.

La perf' individuelle :

Filip Stanković se souviendra de ce match au Diego Armando Maradona. Le jeune gardien serbe, fils de Dejan, prêté par l’Inter au promu Venise, aurait pu livrer le match parfait face à l’armada napolitaine. Parfait face à Rrahmani puis Kvara, il a hypnotisé Lukaku et repoussé le penalty du Belge. À la reprise, même scénario : Lukaku pensait avoir trouvé le bon angle, mais c’était sans compter sur la détente de l’international serbe qui a dévié le ballon sur son poteau.

L’état de grâce semblait total, et son regard vers le public traduisait une confiance inébranlable. Jusqu’à la 80ème minute, quand Raspadori, servi par Neres, a exploité une erreur de Candela. Sous le regard effondré de Stanković, qui ne pouvait absolument rien faire.

L’instant tactique :

Le dilemme pour Nicola, entraîneur de Cagliari, était de trouver un équilibre entre la nécessité de contenir les assauts de l’Inter et celle d’essayer de se créer des occasions. Les techniciens appellent cette mise en place le « bloc bas ». Officiellement, les Sardes se sont présentés en 4-2-3-1, mais dans la pratique, on a plus souvent vu un 6-2-2 ! Zortea et Augello, milieux déclarés, étaient en réalité alignés sur la ligne défensive. Gaetano, officiellement trequartista (détonateur des situations offensives juste derrière les attaquants), a passé son temps à marquer individuellement Çalhanoğlu.

Cette approche a fonctionné en première période, car l’Inter n’a jamais réussi à trouver l’espace pour mettre en danger Scuffet. Après l’ouverture du score interista, Nicola a dû revoir sa copie, passant à un 3-4-1-2 un peu plus offensif, avec un certain succès au regard des occasions créées. Mais, au final, face à cette Inter, c’est par épuisement que Cagliari a dû renoncer.

Côté tribune :

Ovation et forte émotion pour Alexis Sanchez lorsqu’il est entré en jeu à 10 minutes de la fin du match de l’Udinese face au Torino. De retour dans son jardin, 13 ans et demi après son dernier match dans ce qui s’appelait alors le Stadio Friuli, Sanchez a suscité une vive émotion. Arrivé à Udine en 2008 en provenance de River Plate, l’attaquant chilien a explosé pendant trois saisons au plus haut niveau, ce qui lui a ouvert les portes d’une carrière énorme, du Barça à l’Inter en passant par Arsenal, Manchester United et l’Olympique de Marseille, sans oublier deux Copa America remportées avec le Chili.

À presque 36 ans, il a décidé cet été de revenir dans ce Frioul qui lui a tant donné, avant peut-être de finir sa carrière dans son club formateur, le Club de Deportes Cobreloa. À la fin du match, El Niño Maravilla n’a pas caché qu’il était plus nerveux et ému en rentrant sur le terrain que lors de ses débuts au Barça, à Arsenal ou à Manchester United réunis.

Incident déplorable au Juventus Stadium à la 6ème minute du match face à la Fiorentina. Des chants racistes visant Vlahović, provenant du parcage viola, ont obligé l’arbitre, M. Mariani, à interrompre le match pendant deux minutes, ce dernier menaçant même d’un arrêt complet si cela continuait. L’attaquant serbe, qui avait quitté la Fiorentina pour la Juventus en 2021, est systématiquement la cible des tifosi florentins à chaque confrontation entre les deux équipes.

Côté Suisse :

Yann Sommer signe son 14ème clean sheet de la saison, le 9ème en championnat, lors de la victoire 3-0 de l’Inter à Cagliari. Un score qui pourrait laisser penser que son match a été simple, mais il a su se montrer très réactif et efficace face aux attaques sardes, notamment avec une intervention décisive sur Piccoli à l’heure de jeu.

Remo Freuler : pris pendant 90 minutes dans la tenaille de Suslov, il a perdu de nombreux ballons et n’a jamais réussi à organiser le jeu de Bologne.

Simon Sohm : match compliqué pour le joueur de Parme face à Monza. Auteur de nombreuses erreurs en première période, il s’est montré un peu plus précis à la reprise, mais sa performance reste en dessous de la moyenne.

 

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