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Un weekend en Serie A : Retour sur la 17e journée

Younes

Une Serie A de luxe en trois temps, trois mouvements. Samedi, Naples s’impose et met la pression sur l’Atalanta, qui, dimanche, fait comme si de rien n’était : elle enchaîne une onzième victoire consécutive et reprend sa place de leader. Lundi, l’Inter rappelle à tout le petit monde qu’il est le champion en titre et qu’il compte bien défendre sa couronne. Retour sur la 17e journée de Serie A.

MarcusThuram
Marcus Thuram auteur hier soir d'un but exceptionnel n'en finit plus de faire trembler les filets © IMAGO / Gribaudi/ImagePhoto

Le fait marquant :

Empoli avait commencé la saison en surprenant tout le monde avec une mise en place tactique version D’Aversa, aussi agressive qu’efficace. Il termine (presque) 2024 en posant de sérieux problèmes au leader, l’Atalanta, à Bergame en plus (voir l’instant tactique). L’ouverture du score des Toscans est arrivée dès la 13ᵉ minute par Colombo. La situation de l’Atalanta sembla même se compliquer quand son attaquant international et meilleur buteur, Retegui, se blessa à la cuisse. Mais cette Atalanta est une machine aux ressources incroyables, au collectif impressionnant, avec une recherche permanente de la situation offensive (avec succès) qui se résume en un chiffre : 126 buts marqués depuis début 2024. Dès que l’Empoli a relâché un minimum la pression, les hommes de Gasperini sont sortis du bois. Et même si l’Empoli réussit de nouveau à égaliser, l’Atalanta finira par s’imposer grâce à celui qui est peut-être la plus grande satisfaction de la Dea cette saison : le Belge De Ketelaere, 10 buts et 9 passes décisives depuis le début de la saison. Onzième victoire consécutive de l’Atalanta, ce beau leader. Naples avait mis la pression ce samedi, l’Atalanta a répondu en patron ce dimanche.


Gaetano Donizetti, célèbre compositeur lyrique natif de Bergame, auteur de L’Élixir d’Amour, pourrait rebaptiser son chef-d’œuvre La XIᵉ symphonie de l’Atalanta. Espérant pour les tifosi de la Dea que cela ne se transforme pas en Larme furtive !

Le reste en bref :

Antonio Conte sait faire gagner ses équipes dans la souffrance. Naples sait gagner dans la souffrance. Rien de bien nouveau donc. L’essentiel semblait avoir été fait en première mi-temps. Ouverture du score d’Anguissa (qui avait déjà marqué à Udine), second but de Rrahmani, conséquence logique d’une excellente organisation et d’une intensité qui n’a pas laissé beaucoup de place au Genoa.
Mais devant son public, le Genoa, qui restait sur six matchs sans défaite, a su réagir à la reprise. Privé de son leader en défense, Buongiorno, Naples a souffert et c’est logiquement que Pinamonti a réduit le score dès la 51ᵉ minute de jeu. Un Genoa bien en place, dynamique face à un Napoli qui défend plus bas. Et qui aurait même mérité d’égaliser si Meret, par trois fois, n’avait pas sorti le grand jeu. Pendant 24 heures, Naples aura ainsi mis la pression à l’Atalanta, reprenant provisoirement la tête du classement. Avec l’Inter en embuscade (du fait de son match en retard à Florence), les deux leaders se rendent coup pour coup.

L’Inter assure l’essentiel dans le froid de San Siro en s’imposant 2-0 face à Come. Une forteresse quasi imprenable puisque l’équipe de Simone Inzaghi n’aura perdu à domicile qu’une seule fois en 2024. Avec un match en retard à jouer à Florence, l’Inter reste plus que jamais dans la course pour le Scudetto avec seulement trois points de retard sur le leader.
Protagoniste de la soirée : le Brésilien de l’Inter Carlos Augusto qui, un peu en retrait au regard de l’immense continuité de Di Marco, n’en reste pas moins très performant quand Inzaghi fait appel à lui.
Côté Come, que dire si ce n’est admirer le travail de Cesc Fàbregas. Vainqueur de la Roma la semaine dernière, ses hommes se sont présentés dans la Scala du calcio sans peur, comme transcendés par les encouragements du coach espagnol. Très compacts en défense, avec une volonté de se projeter vers l’avant dès que possible. Avec, encore une fois, un Nico Paz dont on risque de reparler beaucoup à l’avenir.

La Lazio s’accroche au wagon de tête avec une victoire difficile mais ô combien importante à Lecce. Car l’écrasante défaite à domicile face à l’Inter (6-0) aurait pu casser la belle dynamique de l’équipe de Baroni. Lecce a pris l’initiative d’entrée de jeu mais la Lazio a systématiquement répondu en se projetant très rapidement en contre. L’ouverture arrive dans les arrêts de jeu de la première période quand Castellanos, en deux temps, trouve le cadre obligeant Guilbert à s’interposer avec les poings. L’arbitre n’hésite pas un instant : penalty et rouge direct pour le joueur de Lecce. Penalty transformé par Castellanos. L’équipe du Salento, malgré le coup de massue, ne se décourage pas et se relance à l’attaque à la reprise, trouvant le but de l’égalisation par Tete Morente. Mais à la 87ᵉ minute, Marusic permet à la Lazio de repasser devant. La Lazio peut remercier Kaba (transversale) et Morente de ne pas avoir égalisé dans les arrêts de jeu.

Les tifosi juventini ne vont certainement pas se plaindre, car après quatre matches nuls consécutifs en championnat, la seule chose qui comptait vraiment était la victoire à Monza. Victoire il y a eu, pour la prestation, il faudra encore attendre. Souffrant du rythme imposé par Monza, la Juventus a certes bénéficié d’une certaine maladresse adverse. Mais a aussi eu le mérite d’ouvrir rapidement le score (Mc Kennie 14ème minute). Les hommes d’Alessandro Nesta ont égalisé dans la foulée par Birindelli (le fils de l’ancien juventino !) mais la Juve a trouvé, toujours en première mi-temps, le but de la victoire par Nico Gonzalez (la vraie satisfaction du jour coté turinois). Se concentrant sur la phase défensive, les bianconeri ont géré la seconde période sérieusement mais sans brio. Mais comme on dit du coté de la Continassa, "Vincere non è importante, è l’unico cos ache conta" (gagner n’est pas important, c’est la seule chose qui compte).

A l’instar de la Juventus, le Milan de Fonseca est bien loin d’avoir réglé tous les problèmes apparus au grand jour depuis des semaines, mais au moins renoue avec la victoire (1-0 sur le terrain du Hellas Vérone). Avec Leão sur le banc blessé, Abraham sans inspiration et Chukwueze particulièrement imprécis, cette attaque du Milan aurait pu jouer pendant des heures sans marquer. Sauf que le salut milanista est passé dès la 11ème minute par le milieu avec Fofana qui trouvait dans la profondeur Reijnders qui a profité de l’immobilisme de la défense véronaise, pour ouvrir le score. Pour le reste, lenteur et imprécision et une défense bien en place, face, il est vrai, à une équipe de Vérone rarement inspirée et encore moins souvent dangereuse. Fonseca, sur la sellette depuis son arrivée cet été, va pouvoir manger le panettone (célèbre dessert italien dégusté lors des Fêtes et souvent utilisé comme métaphore pour un entraîneur pas certain d’être encore en poste à Noël).

La perf' individuelle :

Alors que son équipe, l’AS Roma, vit une saison difficile, Paulo Dybala a choisi le meilleur moment pour finalement sortir une prestation remarquable. Loin des positions européennes et à portée de tir de la zone rouge, défaits à Come le week-end dernier (ce qui a autant énervé qu’inquiété Claudio Ranieri), les Romains n’avaient pas le droit à l’erreur face à Parme. En jambes physiquement, l’Argentin a d’abord provoqué un penalty en partant en percussion dans la défense parmesane, penalty qu’il a lui-même transformé. En seconde période, il a marqué son deuxième but en concluant au deuxième poteau une bonne action de Saelemaekers. Enfin, cerise sur le gâteau, il a offert une passe décisive à Dovbyk pour le 5-0 romain.

Au-delà des conclusions, c’est l’ensemble du match de Dybala qui a rassuré Ranieri, le public et l’ensemble du club. Il y a une Roma avec et une Roma sans Dybala, et tout le monde en est bien conscient. Ce n’est pas peu dire, surtout quelques jours après que son agent a publié une photo en compagnie de dirigeants de Galatasaray. Ni le joueur, ni Ranieri ne souhaitent un départ au mercato, mais une clause obligeant la Roma à prolonger son contrat s’il joue au moins 50 % des matchs fait réfléchir les dirigeants. À suivre.

L’instant tactique :

Quand vous êtes une équipe de deuxième partie de tableau, plutôt de celles qui doivent lutter pour ne pas être reléguées, dans le calcio moderne (repose en paix, sacrosaint catenaccio), il faut avoir du courage. D’Aversa, entraîneur de l’Empoli, en a. Avec, en plus, des idées et du talent. Son équipe affiche une capacité à faire un pressing tout-terrain impressionnant, proche d’un marquage individuel onze contre onze. C’est incroyable à voir, presque comme à décrypter.

Mais la finalité philosophique ne se borne pas à faire déjouer l’adversaire. Dès qu’Empoli récupère le ballon, l’équipe se projette très vite vers l’avant, en privilégiant la construction du jeu dans les couloirs. Certes, face à la machine de guerre qu’est l’Atalanta, les joueurs ont fini par caler par manque d’énergie, mais dans l’esprit, cette approche est aussi remarquable qu’agréable à suivre.

Côté tribune :

Moment d’inquiétude lors du match Torino-Bologne. Le défenseur polonais granata Sebastian Walukiewicz s’est senti mal durant la première mi-temps, souffrant de problèmes respiratoires. Transporté dans un premier temps à l’infirmerie du stade, il a ensuite été conduit à l’hôpital Maria Vittoria pour de plus amples examens, avant de pouvoir le quitter le soir même. Son état grippal les jours précédents serait à l’origine de son malaise.

Fin de match tendue au stade Via del Mare à Lecce. La Lazio s’impose dans les dernières minutes du match, mais des projectiles tombent sur le terrain, dont un caillou qui frôle Guendouzi, le milieu de terrain français de la Lazio.

En s’imposant à Monza, la Juventus enregistre la 1700ᵉ victoire de son histoire en Serie A. Seuls le Real Madrid, Barcelone et Arsenal avaient déjà atteint ce chiffre dans les cinq principaux championnats européens.

Côté Suisse :

Yann Sommer : peu de travail à effectuer pour le gardien de l’Inter face à Come. Mais il le fait en restant concentré.

Remo Freuler, le jour où Bologne fait un de ses meilleurs matches, lui est un peu en deçà du niveau affiché depuis le début de saison. Il est vrai qu’on a tellement l’habitude de le voir former un véritable barrage face aux progressions de l’adversaire, puis d’être précis et créatif dans la relance !

Simon Sohm, à l’image de l’ensemble de ses coéquipiers de Parme, il n’a pas tenu le rythme imposé par la Roma. Certains diront même qu’il aurait pu se faire un peu plus violence au marquage sur l’action qui amena l’ouverture du score de la Roma.

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