Ricardo Rodriguez, Amdouni, Okafor… Ils doivent changer d’air au mercato d’hiver !
À l’occasion du dernier rassemblement de la Nati en 2024, Sky Sport dresse le bilan individuel de ces vedettes de l’équipe de Suisse dont la situation délicate en club devra changer si elles veulent attirer les bonnes grâces de Murat Yakin.
Ricardo aux abonnés absents
Avec seulement vingt-neuf pour cent de minutes jouées en LIGA avec le Betis Séville, Ricardo Rodriguez est dans le dur chez les Andalous. Sur le banc lors du dernier match de la Nati contre le Danemark, le latéral gauche a même perdu le statut qui venait légitimer sa position de soldat de la sélection de Murat Yakin, le 15 octobre dernier. Il faut dire que l’homme aux cent vingt-trois sélections galère depuis son arrivée…
Alors qu’il a découvert les joies du football espagnol pour la première fois contre Alavés, Ricardo Iván Rodríguez Araya (de son vrai nom) n’a joué que six matches en quatre mois, avec – pour couronner le tout – pas une seule seconde de temps de jeu en novembre. Même si le Suisse ne songe pas (encore) à quitter l’Andalousie, son coach Manuel Pellegrini ne semble pas avoir la même considération que Murat Yakin pour la légende de la Nati. Quant aux dirigeants du Betis, l’idée de se libérer d’un important salaire et ainsi alléger la masse salariale du club mûrit activement. Une situation fâcheuse qui pose forcément la question d’un départ au mois de janvier…
De sources italiennes, le natif de Zurich verrait d’un bon œil l’idée d’un retour en Serie A. À 32 ans, rares sont les clubs qui souhaitent prendre le risque d’engager un joueur au potentiel de revente quasiment nul, et même les équipes suisses qui pourraient s’intéresser à son profil doivent sûrement être refroidies par ses exigences salariales. Fort heureusement, le latéral gauche peut compter sur son excellente réputation et une forte image de marque chez les directeurs sportifs transalpins jouant le maintien, où il pourrait devenir une alternative d’expérience, voire même une opportunité, en cas de défection dans leurs effectifs respectifs. L’espoir demeure.
Amdouni à la recherche de sa meilleure forme
Prêté jusqu’en fin de saison avec une option d’achat (évaluée à vingt millions d’euros), Zeki Amdouni vit des premiers mois difficiles à Lisbonne. Depuis son arrivée fin août 2024, le natif de Genève n’a pas été titularisé une seule fois en Liga Portugal par les Águias. Son entraîneur portugais, Bruno Lage, parle pourtant d’un attaquant satisfaisant dans « sa capacité à s’adapter rapidement aux besoins de l’équipe et à créer des actions offensives », et rajoute : « J’ai bien aimé son implication, il a du potentiel et il progresse. Les points sur lesquels on doit travailler avec lui, c’est sa compréhension de nos systèmes de jeu. Il doit s’intégrer, c’est normal. »
Proche des turcs du vestiaire lisboète, Zeki Amdouni s’est parfaitement intégré chez les Rouges et Blancs. Les origines ottomanes qu’il tient de son père l’éloignent assurément de l’isolement, et sa relation avec Orkan Kokçu et Kerem Aktürkoglu sera une clé à son épanouissement dans le groupe. Alors qu’il appartient encore à Burnley, les Clarets ne songent pas du tout à rapatrier l’avant-centre au mercato d’hiver, ce qui écarte la possibilité d’un rapatriement à Turf Moor dans les prochains mois. En tête du classement général de la Championship, les hommes de Scott Parker pourraient (plutôt en fin de saison) …
Cependant, il est encore trop tôt pour supputer autour de ce qui pourrait devenir une possibilité cet été et Zeki Amdouni, fidèle à lui-même, semble convaincu que son heure ne tardera pas à arriver au Sport Lisboa e Benfica et qu’il pourra bientôt montrer à l’Estadio da Luz toute l’ampleur de son talent, armé de ses indéfectibles qualités de vitesse et d’explosivité…
Que se passe-t-il avec Noah Okafor au Milan AC ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on s’attendait à mieux. Auteur d’un petit but en onze matches possibles de Serie A depuis le début de la saison, Noah Okafor n’a obtenu que quarante pour cent de temps de jeu dans le championnat d’Italie. Transféré pour plus de quinze millions d’euros la saison dernière, le natif de Binningen semble étouffé – comme d’autres l’ont été avant lui – par la pression milanaise.
Une situation d’autant plus étonnante que son concurrent direct, Leao, ne signe pas son meilleur début de saison avec les Rossoneri, ce qui aurait pu donner l’envie à Paulo Fonseca de vouloir lâcher l’explosif Noah Okafor dans la nature d’un terrain vert qui ne ment jamais… Loin de là, l’ailier gauche d’origine nigériane en vient même parfois à être terrorisé par l’enjeu lorsque le technicien portugais lui accorde un peu de confiance ! Sa seule titularisation à la maison (partagée avec le voisin de l’Inter) du Giuseppe Meazza intervient lors d’une cinglante défaite (0-2) contre le Napoli, où l’attaquant suisse avait fortement déçu. De là à envisager un départ en janvier ? Pas si sûr… Même s’il ne le pousse pas dans ses derniers retranchements, Noah Okafor reste l’alternative idéale à Rafael Leao et son statut de remplaçant (qui aime conforter la star portugaise dans ses acquis) ne doit absolument pas déranger les dirigeants du Milan AC.
À l’heure actuelle, ni Zlatan Ibrahimovic, ni Geoffrey Moncada n’envisagent un départ d’Okafor lors du prochain marché des transferts, mais il nous revient de bonnes sources que le son de cloche n’est pas identique dans le camp du Suisse. En effet, les représentants de Noah Okafor ont récemment sondé le marché pour entrevoir la possibilité d’un départ, que ce soit sous la forme d’un prêt ou même d’un transfert définitif. Une démarche qui consiste à faire exister l’homme aux 22 sélections avec la Nati aux yeux des clubs en quête de joueurs offensifs en janvier, mais aussi d’éveiller les dirigeants milanais à la possibilité de perdre un de leurs talents d’attaque.
Alors, Noah Okafor est-il simplement en manque d’attention ou envisage-t-il vraiment de quitter le Milan ?
Aurèle Amenda est dans le dur
Certains pensent déjà qu’il sera la relève de Manuel Akanji ! Champion de Suisse avec les Young Boys la saison dernière, Aurèle Amenda a quitté la Swiss Super League et son club formateur comme une star en devenir l’été dernier, suscitant l’espoir de toute la communauté helvétique du football. Transféré déjà à l’Eintracht Frankfurt en janvier 2024 contre neuf millions et demi d’euros, Amenda avait expressément demandé au club allemand de rester jusqu’en fin de saison afin d’accomplir l’exploit d’un doublé avec le BSC.
Aurait-il dû sacrifier la possibilité d’un titre national pour mieux s’adapter au rythme et à l’exigence du football allemand ? Titulaire face à Holstein Kiel fin septembre en Bundesliga, le natif de Bienne n’avait pas convaincu. Son coach Dino Toppmöller l’avait même sorti après quarante-cinq minutes pour apporter de l’épaisseur au milieu de terrain en le remplaçant par Mahmoud Dahoud.
Si le Suisse ne convainc pas, c’est parce que ses qualités sont opposées aux idées de jeu prônées par l’entraîneur du SGE. Pour Toppmöller, un défenseur doit être impactant, agressif dans les duels et sortir le plus rapidement possible de sa zone afin d’enclencher une attaque rapide. Tout l’inverse du style de jeu d’Amenda, dont les points forts sont l’aisance balle au pied, le jeu offensif et une qualité de relance qui permet justement à son équipe de construire à partir du secteur défensif. Vu sa situation ainsi que le contrat longue durée qu’il a signé avec Francfort, nul doute qu’un prêt lui serait bénéfique dès cet hiver. Ses représentants scrutent d’ailleurs le marché en vue d’attirer un club en quête d’un défenseur central disponible dans les six prochains mois. Nul doute qu’un gaillard d’un mètre 97 suscitera la curiosité de bon nombre de clubs, et son excellente réputation dans le championnat helvétique lui offrira des possibilités. Mais pour progresser, Amenda doit-il vraiment revenir dans son pays ?
La question a le mérite d’être posée.