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Le rêve d'Alinghi a tourné court

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Le rêve d'une troisième Coupe de l'America a tourné court pour Alinghi en cet été 2024. Le défi suisse ne disputera même pas la finale des Challengers au large de Barcelone, après avoir échoué dès les demi-finales de la Coupe Louis Vuitton.

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En difficulté dès les régates préliminaires, Alinghi a conclu sa campagne catalane sur une élimination consommée en sept régates (5-2) face à Britannia. Le bateau barré par la légende Ben Ainslie a converti sa troisième balle de match mercredi, après avoir concédé deux défaites d'affilée lundi puis mercredi en début d'après-midi.

Le verdict est sans appel pour le défi cher à Ernesto Bertarelli, qui s'est associé pour l'occasion au constructeur de Formule 1 Red Bull Racing. Même si "on a commencé à mieux exploiter notre bateau ces derniers jours", dixit le barreur Arnaud Psarofaghis, l'équipage suisse n'aura remporté que cinq de ses 15 matches avec enjeu.

Malgré un budget estimé à plus de cent millions de francs, une préparation minutieuse, menée à Barcelone depuis plus de deux ans, n'aura donc pas suffi pour aller défier le Defender Team New Zealand dans la Coupe de l'America. Construit à Ecublens, le bateau high-tech "BoatOne" n'est pas parvenu à mater ses rivaux.

Difficile de savoir pourquoi - et comment - d'autres équipages ont pu obtenir un ou deux pour cent de plus de leur bateau, de leurs voiles ou de leurs foils. N'empêche que l'AC75 helvétique aura commis plus d'erreurs que ses rivaux, accusant aussi un certain déficit en vitesse pure et quelques lacunes tactiques.

Pointé du doigt, le manque d'expérience des Helvètes - lesquels n'avaient jamais navigué sur des AC75 avant le début de l'aventure - a compté. Les barreurs Arnaud Psarofaghis (36 ans) et Maxime Bachelin (26) semblent ne pas peser lourd face à Ben Ainslie (47 ans) ou au skippeur de Luna Rossa Jimmy Spithill (45).

La fin du "mercenariat", souhaitée par Team New Zealand, n'a donc forcément pas non plus servi les desseins helvétiques. La Suisse ne possède pas un réservoir suffisamment important de marins de très haut niveau pour occuper les postes-clés sur un bateau où huit personnes - dont quatre "cyclors" - prennent place.

La voile est qui plus est loin d'être un sport fédérateur en Suisse, et il y est d'autant plus difficile de briller en équipe. Mais le potentiel est grand, Alinghi l'a montré à Barcelone. Reste à savoir si Ernesto Bertarelli et ses partenaires voudront remettre le couvert pour la 38e Cup, dont le règlement reste à écrire.

Arnaud Psarofaghis, lui, semble avoir déjà l'esprit tourné vers l'avenir. "On a appris chaque jour de nos erreurs, et on sait ce sur quoi on va devoir travailler", a ainsi expliqué le talentueux barreur genevois à l'heure de l'interview. "On est au début de l'histoire", a-t-il encore lâché.

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