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Analyse Football

La sensation Mayence

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On aurait attendu Dortmund, Leipzig ou Francfort pour accompagner Bayern et Bayer dans le trio de tête de la Bundesliga mais c'est Mayence qui s'affirme, cet hiver, comme la 3e force du championnat allemand. Une surprise ? Pas tout à fait.

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Andreas Hanche Olsen, Nadiem Amiri et Anthony Caci (de dr. à g.) après le but du 2-1, ce week-end, contre Fribourg. © IMAGO / Eibner

Jürgen Klopp, Thomas Tuchel, Andre Schürrle ou Mohammed Zidan : le FSV Mainz 05 a connu, ces dernières décennies, de sacrés phénomènes sur le banc comme sur le terrain. À Mayence, la tradition d'un savoir-faire maison n'est pas une illusion et le club fait référence depuis longtemps. De là à pointer à la 3e place de Bundesliga à la 26e journée devant des écuries comme Francfort, Leipzig, Dortmund ou Mönchengladbach, maté chez lui il y a une semaine (3-1), il y a un pas que beaucoup n'auraient pas franchi dans les pronostics de début de saison.

Le discours et le style positifs, enthousiastes et dynamiques de l'entraîneur Bo Henriksen n'y sont certainement pas pour rien. Il y a un an, le directeur sportif Christian Heidel limogeait le coach Jan Siewert à l'issue d'une série de 11 rencontres sans victoire pour installer le Danois, en provenance du FC Zurich, à sa place. Henriksen réussissait le maintien et faisait naître une douce euphorie à travers ses rushes endiablés au pied de la tribune des ultras. Les sceptiques l'auraient volontiers cantonné à un simple meneur d'hommes mais le quinquagénaire à la crinière blonde a largement démontré, au fil des mois, que sa panoplie était nettement plus étoffée. Et son contrat, logiquement, a été prolongé jusqu'en 2027.

Le flair d'Heidel pour Amiri

Ce n'est pas à Nadiem Amiri que cela déplaira. L'ancien milieu de terrain de Leverkusen apprécie particulièrement le caractère optimiste de son coach et peut remercier Christian Heidel, encore lui, de l'avoir exhumé du Bayer où il était en train de s'enterrer, submergé par la concurrence, pour lui offrir un contrat jusqu'en 2026. Francfort et Stuttgart étaient intéressés aussi mais le flair magistral du directeur sportif mayençais a fait la différence et, l'été dernier, le Germano-Afghan a prolongé jusqu'en 2028 moyennant un salaire au sommet de la pyramide à l'issue de deux jours, en tout et pour tout, de négociations.

Depuis, les performances de l'international allemand, auteur de 6 buts et 3 passes décisives en Bundesliga cette saison, ont encore attisé les convoitises, notamment du RB Leipzig, selon l'hebdomadaire Sport Bild. Mais Amiri se sent particulièrement bien à Mayence, qui n'entend pas le céder. L'intérêt de Bo Henriksen pour les profils techniques profite aussi, au premier chef, à l'avant-centre Jonathan Burkardt. L'entraîneur danois a mis de côté les puissants attaquants axiaux dont il disposait – Ludovic Ajorque est reparti dans son pays, à Brest, Karim Onisiwo dans le sien, à Salzbourg – pour donner sa chance à “Jonny”, promu capitaine. Résultat : 15 buts et 2 passes décisives en Bundesliga !

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Jonny Burkardt et Nadiem Amiri après l'ouverture du score du premier, samedi, contre Fribourg (2-2, score final).

Burkardt déguisé en vache

Ces ingrédients du succès rapprochent de facto le FSV d'une qualification européenne, voire d'un ticket pour la Ligue des champions. « Si tu n'y penses pas à 9 journées de la fin en pointant à la 3e place, c'est que tu n'as rien à faire là », assène Amiri. La victoire à Leipzig, début mars (2-1), où la troupe d'Henriksen a renversé un score défavorable pour la première fois de la saison, a forcément gonflé ce sentiment. Les joueurs ont eu droit à deux jours libres et certains ont défilé, le lundi, lors du célèbre carnaval local. Jonny Burkardt, qui pourtant n'avait guère matière à ruminer, s'y est présenté déguisé en vache.

Après s'être maintenu de justesse il y a un an, Mayence est-il taillé aujourd'hui pour le costume européen ? Les confrontations contre des clubs de même niveau au classement, comme ce week-end face à Fribourg (2-2), vont pour l'instant dans ce sens. La prochaine journée, à Dortmund, le 30 mars, donnera d'autres indications encore face à une formation aux abois. « Nous ne sommes pas là par hasard, toute l'Allemagne le sait désormais », clame Nadiem Amiri, que le sélectionneur Julian Nagelsmann vient de rappeler en équipe nationale pour la Ligue des Nations. Tout comme Jonny Burkardt. Sans que cela ne surprenne grand monde.

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