La 29e journée de Bundesliga au scanner
Si un semblant de suspense pour le titre demeure entre le Bayer et le Bayern, tous deux tenus en échec ce week-end, c'est surtout la course à l'Europe qui reste extrêmement intense, avec pas moins de huit équipes regroupées en neuf points à partir de la 3e place du classement !
Le fait du week-end : Le Klassiker garde sa saveur
Il a fallu une mi-temps, disputée au petit trot, pour que le 112e Klassiker ne démarre pour de bon. L'ouverture du score de Maximilian Beier, l'homme en forme de Dortmund, qui a piégé un Min-Jae Kim attentiste, a provoqué le réveil bavarois, avec Thomas Müller et Serge Gnabry en têtes d'affiche. Mais le Rekordmeister, qui avait toutes les cartes en main à 2-1 pour assurer définitivement la reconquête du titre – Leverkusen ayant concédé le nul 0-0 à l'Union Berlin plus tôt dans l'après-midi –, a cédé devant la volonté de Waldemar Anton, auteur de l'égalisation après avoir envoyé un ballon sur sa propre latte. Ce 2-2 est le premier nul de la carrière de Niko Kovac comme coach du BvB en Bundesliga. Jonas Urbig, le jeune suppléant de Manuel Neuer, devient quant à lui le premier gardien de l'histoire du Bayern a concéder au moins un but lors de ses cinq premiers matches sur le maillot bavarois...
L'équipe du week-end : Le Werder terrasse Stuttgart
Il y a un mois, éparpillée dans la Hanse par Mönchengladbach (2-4), la troupe d'Ole Werner semblait avoir perdu le contact du très dense peloton en course pour une place européenne en fin de saison. Mais depuis fin mars, le Werder Brême est irrésistible : victoire à Kiel (3-0), devant Francfort (2-0) et donc ce week-end dans le Bade-Wurtemberg (2-1) ! Il a fallu l'expulsion de Nick Woltemade (65e) puis un but d'Oliver Burke – d'ailleurs auteur d'un doublé, le premier de sa carrière en 65 matches de Bundesliga – à la 90e pour que les hommes du nord prennent le dessus mais, à égalité de points avec Dortmund, ils ne comptent plus que 3 unités de retard sur la 6e place, synonyme de qualification européenne pour la saison à venir. Complètement hors de propos il y a encore quelques semaines, l'attaquant écossais est devenu indispensable au point d'envisager une prolongation de contrat...
Le joueur du week-end : Éternel Andrej Kramaric
Un prolongation de contrat, un doublé face à un candidat à la Ligue des champions et Andrej Kramaric continue d'écrire patiemment sa légende dans les archives du TSG. Impeccablement servi par deux fois par Bazoumana Touré, le Croate n'a pas manqué l'occasion de donner la victoire aux Kraichgauer, la 200e de leur histoire dans l'élite allemande, face à une équipe qui leur semblait supérieure. C'est la 20e fois de sa carrière que Kramaric inscrit au moins deux buts dans une rencontre de Bundesliga – seul Thomas Müller, parmi les joueurs en activité, peut se prévaloir d'un tel bilan.
Le chiffre du week-end : Invincible Jonas Hofmann
Entré en jeu en fin de match contre l'Union Berlin (0-0), le remplaçant de Leverkusen n'a perdu aucun de ses 40 matches de Bundesliga avec le Bayer ! Jamais un joueur du championnat d'Allemagne n'avait réussi pareil exploit puisque Jonas Hofmann partageait jusqu'ici cet impressionnant record avec l'ancien milieu de terrain du Bayern Javi Martinez, invaincu sur ses 39 premières rencontres avec le maillot bavarois. Pas sûr, cependant, que ce match nul et vierge ait ravi l'entraîneur du champion en titre, qui a manqué une occasion de se rapprocher du leader bavarois, tenu en échec lui aussi (lire par ailleurs). Le Bayer n'en a pas moins enregistré là la 300e cleansheet de son histoire dans l'élite allemande.
Le flop du week-end : Holstein Kiel perd le “match à 6 points”
Comme un symbole, les Cigognes sont l'équipe ayant concédé le plus de buts contre son camp cette saison, à l'image de celui de Max Geschwill ce week-end. À l'inverse, Saint-Pauli a fêté dans la Hanse sa 5e victoire à l'extérieur de la saison, ce qui constitue un record dans l'histoire du club en Bundesliga. Ce revers obère un peu plus encore les chances du KSV de se maintenir et les statistiques sont hostiles : jamais depuis l'apparition de la règle de la victoire à trois points une équipe comptant 18 points ou moins n'est parvenue à se maintenir en fin d'exercice. Sur le plan comptable, tout n'est pas encore perdu pour autant : les hommes de Marcel Rapp ne pointent qu'à quatre unités de la zone de barragiste occupée par Heidenheim.