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Fribourg-Gottéron: deux héros à 20 ans d'écart

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Julien Sprunger, l'infatigable capitaine de 39 ans, et Jan Dorthe, le jeune loup de 19 ans, ont chacun à leur tour offert la victoire à Fribourg-Gottéron face à Lausanne (3-1 dans la série).

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A 39 ans, Julien Sprunger reste un buteur hors pair © KEYSTONE/ANTHONY ANEX

L'écart d'âge vertigineux entre les deux attaquants illustre parfaitement l'état d'esprit prôné par leur entraîneur Lars Leuenberger, alors que les matches s'allongent et que les blessés s'accumulent: quiconque peut prendre le relais, qu'il soit un rookie ou un vétéran.

Jan Dorthe n'était pourtant même pas censé entrer sur la glace samedi lors du quatrième acte de cette série romande (4-3 ap). L'international M20, qui n'avait plus patiné pour la première équipe depuis le 22 février, occupait le rôle de 13e attaquant. Mais la blessure de Nathan Marchon en cours de match l'a propulsé sur la glace et à la 82e minute, c'est finalement lui qui a libéré le peuple fribourgeois en envoyant le puck hors de portée du gardien lausannois Kevin Pasche.

"J'ai tiré et je ne l'ai même pas vu rentrer! Mais j'ai tout de suite entendu la réaction du public", a raconté Jan Dorthe en zone mixte, quelques minutes après son exploit. "J'en rêvais depuis longtemps. C'était déjà arrivé en saison régulière, mais comme ça, en play-off, en demi-finale, en deuxième prolongation, c'est encore plus incroyable", a-t-il enchaîné.

Révélé en début de saison au cœur d'un marasme fribourgeois aujourd'hui bien lointain - il avait notamment inscrit un triplé en Champions League -, le numéro 93 n'avait pas encore eu sa chance dans ces séries. "J'ai dû entrer dans des conditions pas évidentes, mais je m'entraîne dur pour ces moments-là, pour prouver que je peux jouer à ce niveau, en demi-finale des play-off", a-t-il lancé.

Pour couronner le tout, le jeune attaquant a imité son "idole" Julien Sprunger, décisif deux jours plus tôt à Lausanne lors de l'acte III (3-2 ap). L'homme aux 1114 matches de National League a par ailleurs atteint la barre des 400 buts dans l'élite en marquant un 3-2 qui aurait pu suffire, si Damien Riat n'avait pas arraché les prolongations à cinq secondes de la sirène.

"Ce malheureux goal aurait pu nous couper les jambes et d'ailleurs on a un peu souffert par la suite", a reconnu le capitaine des Dragons, tout à fait conscient que le LHC a dominé la première prolongation. "Mais voilà, chaque soir on trouve quelqu'un pour endosser le costume de héros. Jeudi, c'était le plus vieux, ce soir (réd: samedi), c'est le plus jeune. C'est magnifique."

Déjà buteur lors du premier match de cette demi-finale décidément très disputée - les deux formations ont encore une fois été séparées que d'un but -, Julien Sprunger retrouve une seconde jeunesse dans ces play-off. "Je joue dans une ligne qui n'est pas spécialement offensive, mais on arrive quand même à marquer. Il y a des périodes où ça ne rentre pas, et là ça rentre", a ajouté le numéro 86, qui espère bien que Jan Dorthe prendra le relais une fois ses patins rangés.

"Je ne fais pas de la résistance!", a-t-il plaisanté. "Mais ça fait plaisir d'avoir un jeune coéquipier qui est là pour faire la différence quand c'est nécessaire. Il a marqué un but très important qui nous offre trois balles de match."

L'emblématique attaquant de Fribourg-Gottéron, qui patinera quoiqu'il arrive au moins une saison supplémentaire avec son club de toujours, n'est plus très loin d'une deuxième finale après celle perdue en 2013 contre Berne (4-2). "C'est le rêve de tout le monde ici, mais on ne va pas s'enflammer. Le coach a ce mot d'ordre depuis longtemps: que ce soit un match 1 un match 7, un quart de finale, une finale, on ne change rien."

Le plus dur reste encore à venir pour Julien Sprunger, Jan Dorthe et les Dragons. En quart de finale, face aux Ours, ils ont aussi mené 3-1 avant d'être contraints à l'exploit lors du septième match disputé à Berne. Mais en s'imposant une nouvelle fois au bout du suspense, ils pourraient bien avoir pris un ascendant psychologique décisif sur un LHC désormais au bord du gouffre.

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