"Ce derby est sera décisif"

Il est rare que cette question banale soit aussi appropriée que pour vous mais : Comment ça va ?
Très bien, merci. Lors des matches contre Servette et Bâle, j'ai récemment eu deux coup sur coup plus de temps de jeu, mais je ne me sens pas épuisé pour autant. Je me réjouis déjà des prochains matches.

Vous avez été touché pendant des mois par le coronavirus et ses séquelles. Est-ce que c'est totalement derrière vous aujourd'hui ?
Je pense que oui. Je regarde l'avenir de manière positive.
 

Avec le recul, quel souvenir gardez-vous de cette période ?
C'était la période la plus difficile pour moi jusqu'à présent, car je ne savais pas ce qui allait se passer. En cas de blessure aux ligaments, on peut à peu près estimer la durée de la rééducation, mais ici, c'était juste impossible. Et cela a rendu la situation difficile. C'était un défi mental, mais je l'ai relevé. J'ai cru que tout finirait par s'arranger, et heureusement, c'est ce qui s'est passé.

Qu'est-ce que ça fait d'être de retour et d'être vraiment là ?
C'est évidemment un sentiment très agréable. J'ai toujours apprécié de pouvoir exercer ma passion comme un métier. Maintenant, je suis encore plus conscient du privilège dont je bénéficie.

Dimanche, le derby contre le FC Zurich suivra. L'impatience doit être grande...
Les derbies sont toujours les meilleurs matchs !

Lors du dernier justement, vous aviez été l'une des grandes figures de la victoire 4-1 avec un but et une passe décisive. Était-ce votre meilleur match de la saison ?
Absolument. Je n'ai pas souvent joué depuis le début de la saison et quand on marque un but et qu'on fait une passe décisive dans un derby, cela ne peut être que le meilleur match. Bien sûr, je repense de temps en temps à ce match, mais les cartes sont maintenant redistribuées. Je dois confirmer, ou du moins essayer.

En cas de victoire, Grasshopper peut distancer le FC Zurich de sept points, en cas de défaite, le rival se rapprocherait à un point...
La saison sera encore longue. Mais il n'en reste pas moins que ce derby sera décisif.

Ressentez-vous une nervosité particulière ?
La nervosité est certainement un peu plus grande. Honnêtement, ce n'est pas à cause du classement, mais parce que c'est un derby. C'est juste comme ça pour un joueur comme moi, qui joue depuis tant d'années à GC et qui a passé ici des années marquantes à l'internat.

Trois points de retard sur la troisième place, quatre points d'avance sur la dernière. Tout est très serré. Qu'est-ce qui est encore possible pour Grasshopper cette saison ?
Oui, c'est serré et donc ouvert. Nous essayons de nous regarder vers l'avant et de ne pas rater le coche. Derrière les Young Boys, qui sont hors de portée pour tout le monde, tous les clubs peuvent encore rêver d'une place en Europe. Mais pour cela, nous devons marquer des points lors des prochains matchs.

Votre contrat expire à la fin de la saison...
...il y a une option dans mon contrat, mais pour le moment je suis concentré à 100% sur les prochains matchs et je ne veux pas y penser.

Mais des semaines décisives pour votre avenir s'annoncent...
Après avoir vécu cette période difficile, je sais maintenant beaucoup mieux gérer ce genre de choses. Je suis devenu beaucoup plus mature. Je ne me mets pas de pression, je veux prendre du plaisir à jouer au football et voir ensuite comment les choses évoluent. J'ai appris qu'il y a quelque chose de plus important que le football : la santé.

Grasshopper sans Pusic et Pusic sans Grasshopper : c'est difficile à imaginer. Mais votre objectif sera aussi de jouer un jour à l'étranger, non ?
On ne joue pas éternellement au football et ce jour finira forcément par arriver. J'ai plusieurs scénarios en tête, mais je vis vraiment au jour le jour et j'essaie de faire de mon mieux. Honnêtement, je ne sais pas ce qui va se passer, mais ça ne me rend pas fou.

Comment la démission du président Sky Sun a-t-elle été accueillie au sein de l'équipe ?
Lundi et mardi, j'étais en cours de répétition à Macolin et je n'ai pas vraiment suivi cela. Mais cela ne nous fera pas dévier de notre objectif.

Y a-t-il aussi un joueur du FC Zurich qui fait l'armée avec vous ?
Oui, Stephan Seiler. Nous nous entendons bien et il y a déjà eu un peu de chambrage cette semaine. Bien sûr, j'espère pouvoir revenir la semaine prochaine avec le sourire, mais c'est certainement aussi son objectif...