Champions League : voici pourquoi l’Inter Milan va faire mal au Bayern Munich !
À l’approche du choc face au Bayern Munich, Sky Sport vous plonge dans les atouts majeurs de l’Inter Milan, solide leader de Serie A.
Simone Inzaghi le sait : l’Inter Milan peut faire basculer sa saison dans une autre dimension en cas de qualification face à l’ogre bavarois, grand favori de ce quart de finale de la Ligue des champions. Finaliste en 2023, le club lombard avait terminé sur la deuxième marche du podium après un match d’anthologie face au Manchester City de Guardiola, alors au sommet de son art. Plus expérimentée aujourd’hui, mais peut-être moins spectaculaire que les saisons précédentes, l’Inter s’appuie sur une machine collective bien huilée. Un système fondé sur des automatismes solides qui lui permettent de garder le cap, même sous pression.
Contre le Bayern Munich de Vincent Kompany, les hommes d’Inzaghi devront effacer leurs lacunes, comme l’explique Antoine Morin, commentateur de la Serie A pour Sky Sport CH :
« La grande force de l’Inter, c’est la parfaite connaissance que cette équipe a d’elle-même et la manière dont Inzaghi la fait jouer. La ligne de trois défenseurs se connaît par cœur. Cette complémentarité peut les rendre dangereux face à n’importe quel adversaire » mais ce n'est pas tout « l’élément clé face au Bayern, c’est leur capacité à encaisser les temps forts adverses sans rompre. Ils savent défendre bas, rester concentrés, puis jaillir à la moindre opportunité. Une équipe qui domine pendant vingt minutes peut se retrouver menée 1-0 sur une contre-attaque éclair. Et face à un Bayern qui adore avoir le ballon, savoir souffrir pourrait faire la différence. »
Journaliste et suiveur assidu de l’Inter, Guillaume Gauthier livre une analyse tactique plus poussée : « L’Inter est une équipe difficile à lire. Leurs déplacements sont extrêmement travaillés, mais donnent aussi l’impression que n’importe quel joueur peut se retrouver à peu près partout sur le terrain. C’est déroutant pour l’adversaire. Et leur qualité de relance sous pression est une arme redoutable. Si le Bayern presse sans être parfaitement coordonné, l’Inter pourra s’appuyer sur ses atouts offensifs, à condition que les circuits de relance fonctionnent. »
L’aspect collectif sera déterminant, mais une ou plusieurs individualités pourraient aussi faire pencher la balance. Le journaliste du magazine Le Vif, en Belgique, en est convaincu :
« Même si Lautaro Martinez revient de blessure et n’est pas encore à 100 %, il peut compter sur Marcus Thuram. Ce dernier a pris une nouvelle dimension cette saison, et il répond présent dans les grands rendez-vous. »
Si le duo « ThuLa » affole les défenses, le véritable moteur de l’Inter reste ce milieu de terrain à cinq si performant en phase offensive : « Hakan Çalhanoğlu, même s’il a légèrement baissé en intensité, reste l’un des meneurs de jeu les plus complets en Europe. Sa capacité à éliminer sous pression et à réagir dès la perte de balle est impressionnante. Quant à Nicolò Barella, il est sans doute l’un des milieux les plus sous-estimés du continent. Avec ou sans ballon, son impact dans l’entrejeu peut clairement gêner le Bayern. »
Et ce n’est pas tout. Sur les côtés, Federico Dimarco, que personne n’attendait à un tel niveau, et Denzel Dumfries, devenu incontournable dans les matches couperets, apportent une vraie plus-value. On comprend pourquoi l’Inter peut sérieusement inquiéter à l’Allianz Arena.
Mais tout le monde ne partage pas cet optimisme. Pour Johan Crochet, correspondant de RMC et voix régulière de L’After Foot, le Bayern garde une longueur d’avance : « Collectivement, le Bayern est au-dessus. Et les blessures récentes ne plaident pas en faveur de l’Inter. Dimarco a manqué la demi-finale aller de Coupe d’Italie à cause d’un souci musculaire, après déjà un mois d’absence. Lautaro n’est pas encore à son meilleur niveau. Dumfries, lui, n’a pas joué depuis la trêve internationale, et les remplaçants sur le flanc droit n’ont pas le même impact… »
Le Bayern, de son côté, devra également faire sans plusieurs cadres : Manuel Neuer, Hiroki Ito, Dayot Upamecano, Alphonso Davies, Kingsley Coman et Jamal Musiala sont tous incertains ou forfaits.
Le décor est planté. Le choc peut commencer.