Ces joueurs suisses vont marquer 2025 !

Marc Giger, le successeur de Cameron Puertas

Avec 6 buts et 4 passes décisives en Challenge League et en Coupe de Suisse, l’attaquant de 20 ans avait déjà marqué les esprits en ce début de saison avec le FC Schaffhausen. Débarqué à l’Union St-Gilloise pour agrandir leur armada offensive dans la lutte pour le titre, le club belge a visé juste en misant sur un profil tant polyvalent que déroutant. Capable d’évoluer en milieu gauche comme au poste d’avant-centre, le natif de Kilchberg, dans le canton de Zurich, possède déjà une réputation chez les recruteurs les plus avisés du football belge.

Dans le viseur du Servette FC cet hiver, Giger est un débloqueur de situations aussi explosif qu’imprévisible mais doté d’une justesse technique qui rappellera à coup sûr aux fans les plus ardus de l’Union St-Gilloise les meilleurs souvenirs d’un certain Cameron Puertas. Si Giger débarque à Bruxelles avec l’envie de marquer les esprits, il n’en reste pas moins un remplaçant de luxe pour Sébastien Pocognoli, ce qui le décharge de toute pression sur les épaules. Et on le sait, un joueur offensif libéré mentalement a tendance à prendre des risques qui pourraient lui permettre d’offrir son meilleur football pour le compte des Jaunes et Bleus.

Formé au Grasshopper Zürich jusqu’en août 2022, le droitier d’origine camerounaise a quitté tôt, dès les catégories de moins de 18 ans, l’académie du GC avant de trouver son bonheur dans plusieurs équipes adultes d’un championnat… amateur. C’est ainsi que, du FC Linth 04 au FC Paradiso en troisième division suisse, Giger a rapidement pu se frotter à un football assez éloigné des équipes de jeunes, ce qui l’a aidé à faire évoluer son jeu. Devenu plus mature, l’Unioniste s’est directement imposé comme un talent, ce qui a poussé, cet hiver, le club belge à dépenser jusqu’à 350K € pour dénicher sa pépite.

Roggerio Nyakossi, le colosse de Genève

Il avait quitté la Suisse en 2022, armé d’une solide réputation, le voici à Oud-Heverlee Leuven avec le sentiment d’avoir tout à prouver aux yeux du monde footballistique ! Arrivé à l’Olympique de Marseille avec un torrent d’espoirs, l’aventure ne s’est pas conclue comme l’aurait espéré Roggerio Nyakossi. Formé à Servette depuis son plus jeune âge, le natif de Genève doit faire mentir les dirigeants de l’Olympique de Marseille, qui l’ont laissé filer contre 750K €. Pas dans les plans de Roberto De Zerbi, le cas Nyakossi n’a jamais vraiment été une question chez les Phocéens. Loin du niveau actuel attendu pour postuler directement à une place de titulaire à l’OM, Nyakossi a choisi la Belgique pour continuer son développement dans un championnat habituellement réputé comme le tremplin idéal pour ces talents venus de grands clubs en recherche de confiance.

Avec 8 matchs joués depuis le début de saison en National 3 avec la réserve marseillaise, le droitier d’origine togolaise est un défenseur rugueux et vif sur l’homme, qui fait du jeu aérien et de son impact physique ses principaux avantages sur un terrain. Grand de son mètre 94, Nyakossi profite de sa taille pour faire le ménage en arrière-garde, même si son football manque encore d’intelligence dans son sens du replacement et sa lecture des situations. Doté d’une relance technique surprenante pour son gabarit, le Genevois n’hésite jamais à prendre des risques avec le ballon, quitte à casser des lignes pour créer une plus-value offensive et surprendre son adversaire.

À 21 ans, l’homme qui fut capitaine des moins de 20 ans avec la Nati porte énormément d’espoirs sur ses épaules sans avoir encore pu transformer l’essai et ainsi prouver à ses détracteurs qu’il possède bel et bien un avenir radieux. Son arrivée dans un club ambitieux et du milieu de tableau en Jupiler Pro League doit pouvoir lui apporter la lumière, mais aussi la considération nécessaire à son explosion aux yeux du public suisse.

Plus que jamais, Roggerio Nyakossi doit réussir son aventure à OHL pour donner un coup d’envoi définitif à sa carrière.

Eman Kospo, l’espoir helvétique de la Masia

À 17 ans, Eman Kospo est sans doute le défenseur central qui suscite le plus d’attentes chez les observateurs du football suisse. Titulaire indiscutable en Youth League avec l’équipe U19 du FC Barcelone, le Suisse d’origine bosnienne s’est même déjà entraîné avec l’équipe première du Barça. Du haut de son mètre nonante, Kospo a quitté la Suisse et son centre de formation du Grasshopper Zürich à 16 ans pour se fondre dans l’académie de football la plus populaire au monde.

Doté d’un jeu de relance largement supérieur à la moyenne, Kospo est un véritable travailleur passionné par l’art de défendre. Dans un football qui réclame constamment un apport offensif à ses arrières, le défenseur de 17 ans vient remettre la priorité sur l’essence même du travail voulu pour un stoppeur : le sens du placement, les tacles appuyés dans le meilleur timing, mais aussi un jeu de tête proactif qui le différencie assez fortement du reste de ses coéquipiers en équipe de jeunes. Un profil qui tranche, mais une vision de carrière déjà assez claire, qui allie le courage de quitter Aarau, sa ville natale, et l’insouciance de découvrir la Catalogne en étant mineur, tel un aventurier en quête d’apprentissage au pays du football champagne.

Passé par les équipes de jeunes du FC Gränichen et du FC Aarau avant d’intégrer l’école du football des Grasshopper Zürich, Kospo se distingue comme une pépite dont la précocité, au vu de sa dimension physique très rare pour son âge, a convaincu les Blaugrana de le recruter et qui fait déjà forte impression chez ses formateurs à la Masia. Le FC Barcelone, n’hésitant jamais à lancer de nouveaux talents lorsque le besoin s’en fait ressentir, Eman Kospo pourrait à coup sûr devenir l’espoir helvétique de 2025.