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Blondel et Gartenmann: deux expatriés retrouvent leurs racines

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Lucas Blondel et Stefan Gartenmann sont les deux grands inconnus dans la dernière sélection de Murat Yakin. Les deux défenseurs n'ont pas grandi en Suisse et sont heureux de retrouver leurs racines.

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Lucas Blondel découvre l'équipe de Suisse cette semaine © KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Une grande maison au bord du lac de Constance: c'est ce que Stefan Gartenmann évoque lorsqu'il se plonge dans ses souvenirs de la Suisse. Sa famille s'y réunissait chaque année, durant les vacances d'automne. Pour son grand-père, parti de Thurgovie pour travailler comme fromager au Danemark, c'était à chaque fois un retour au pays. Pour le jeune Stefan, c'était un lieu qui est toujours resté dans son coeur.

Il n'aurait jamais imaginé que, 20 ans plus tard, il enfilerait le maillot de l'équipe de Suisse. Et pour cause: Stefan Gartenmann a fait toutes ses classes de footballeur au Danemark et a disputé une bonne trentaine de matches internationaux des M16 danois jusqu'aux espoirs. Mais il n'a jamais été appelé chez les A.

Peut-être était-ce en raison de son style, lui qui ne se considère pas comme un "beau footballeur". Son agent l'a toujours comparé à Jaap Stam lors des négociations. Et le joueur de 28 ans l'a bien intégré: "Je suis un défenseur +old school+. Pas très rapide, pas très fort, mais très efficace".

La comparaison avec Stam, né en 1972, semble avoir fait mouche auprès de Murat Yakin, né en 1974. Lorsqu'il a été contacté l'année dernière par l'agent de Gartenmann et que ce dernier a attiré son attention sur les origines suisses de son poulain, le sélectionneur de l'équipe de Suisse a écouté avec attention, avant de se rendre peu après à Budapest où Gartenmann évolue avec son club de Ferencvaros.

Quelques mois plus tard, le défenseur central est assis dans un pavillon à Almancil et s'adresse à la foule de médias suisses dans un très bon allemand. Il le doit à ses grands-parents, chez qui il a appris la langue en regardant des dessins animés avant de s'améliorer à l'école. "La Suisse est ma deuxième patrie. Le fait que j'aie la chance d'évoluer avec ce pays signifie beaucoup pour moi et ma famille", se réjouit-il.

Raclette et Neuchâtel Xamax: c'est ce que Lucas Blondel évoque lorsqu'il pense à ses années en Suisse. Contrairement à Gartenmann, il n'y a pas seulement passé des vacances, mais aussi les premières années de sa vie. Ses souvenirs restent toutefois vagues. Son père Jean-Yves, né à Neuchâtel, est un fervent supporter des "rouge et noir". Et le four à raclette l'a accompagné jusqu'en Argentine, le pays de sa mère, lorsque sa famille a décidé de s'y installer.

Dans sa jeunesse, Lucas Blondel a joué au tennis, suivant les traces de son père, ex-546e mondial au classement de l'ATP. Avant d'en avoir assez à 14 ans. "Je m'énervais beaucoup trop souvent contre moi-même, je perdais toujours mes nerfs. C'est alors que j'ai réalisé que je préférais les sports d'équipe", se remémore le latéral droit.

De l'Atlético de Rafaela, en passant par Tigre, il arrive en 2023 à Boca Juniors, l'un des clubs les plus connus au monde, où il joue à la Bombanera devant un peu plus de 50'000 supporters. Lorsqu'on lui demande de parler de l'ambiance du stade de Buenos Aires, Blondel secoue la tête. Impossible de la décrire, "il faut le vivre pour le comprendre".

Le contact avec Murat Yakin existe depuis longtemps. Déjà avant l'Euro 2024, il était question que Blondel fasse au moins partie du cadre élargi. Mais il s'est ensuite déchiré les ligaments croisés et a été longtemps absent. Aujourd'hui, il a lui aussi la chance de se montrer en équipe de Suisse. Pour cela, il accepte volontiers de faire 24 heures de voyage. "J'en ai toujours rêvé", raconte-t-il dans un très bon français. "J'espère que mon jeu offensif sur le côté droit pourra convaincre".

Le Danois serein d'un côté, l'Argentin au sang chaud de l'autre. Tous deux sont liés par leurs racines suisses. Et pour l'entraîneur-assistant Davide Callà, il ne fait aucun doute que ces deux néophytes peuvent bonifier l'équipe de Suisse. "J'ai fait la connaissance de deux garçons qui ont une grande envie de jouer au football et qui sont aussi très fiers d'être ici", assure le nouveau bras droit de Yakin

Lui-même possédant des origines italiennes, il sait exactement ce que c'est que d'avoir plusieurs cœurs dans la poitrine. "Leur histoire reflète aussi un peu le monde interconnecté d'aujourd'hui. On peut être chez soi partout et enraciné à plusieurs endroits."

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